Open Spaces (9)

Peut-être avez-vous besoin de relire le chapître précédent ? Ou de lire l'histoire depuis le début ?

Ah, attends! Je m'adoucis, car vois-tu, il a pensé à moi, c’est touchant ! Mais si, regarde: “Les cadres partant au travail, enfants gâtés du système, ne savent que se plaindre des détritus laissés sur la chaussée par les familles désormais sans abris, sans penser un seul instant qu’un logement en région parisienne est à la portée exclusive de leurs bourses replètes.” Replètes? Mais mon bon con, si mes bourses sont replètes c’est parce-que j’ai pas eu le temps de passer honorer ta femme! Pour autant, le parc locatif d’Ile-de-France reste majoritairement hors de leur envergure exceptionnelle, à mes bourses. Alors pardonne ma liberté de froncer les narines lorsque je constate que les impôts locaux qui m’empêchent de partir en vacances, ne m’autorisent pas à éviter la souillure de mes chouettes mocassins Célio lorsque je vais au turbin à la place. 

Tu as saisi le principe? C’est grâce à des lectures de cet acabit que je m’endors chaque soir serein à l’idée que mes contemporains ne sont vraiment qu’un ramassis de peigne-cul.

Pourtant parfois, aux portes du sommeil, la question me taraude : suis-je vraiment un connard, et si oui, pourquoi? Vous avez 6h.

A suivre...