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Ce que je sais

Alimentation intuitive (7) : facile à mettre en pratique ?

Vous serez peut-être intéressés par ce qui m'a poussée à m'intéresser à l'alimentation intuitive ainsi que par mes craintes et doutes à ce sujet, malgré lesquels j'ai décidé de me lancer en devant lutter contre mon formatage alimentaire. Sur le premier mois d'expérimentation, j'avais grossi un peu, avant que mon appétit ne se régule tout seul.

Mon expérience est donc positive mais j'ai bien conscience que c'est lié au contexte favorable dont je bénéficie :

- Déjà bien sûr, je me doutais que mon poids d'équilibre n'était pas très élevé. Je n'aurais peut-être pas tenté l'expérience si j'avais une forte tendance a prendre du poids, cela dit je pense que l'alimentation intuitive reste une bonne chose pour se débarrasser de pas mal de formatage alimentaire, même dans le cas ou on on ne vise pas un changement de silhouette. Il faut bien se rappeler que l'alimentation intuitive n'est pas un régime et n'a pas pour objectif la perte de poids. De mon côté je souhaitais une perte de poids et j'ai eu de la chance mais si votre poids d'équilibre est plus élevé que votre poids actuel vous allez donc probablement grossir.

- J'ai la chance de pouvoir m'offrir les aliments qui me font envie la plupart du temps (pas de grosse envie de caviar pour le moment). J'ai bien conscience que dans une situation plus austère il serait bien plus difficile d'écouter mes envies. Cela dit, les fixations obsessionnelles sur certains aliments ayant disparu, il est beaucoup plus facile d'accepter de faire sans et de passer à autre chose quand il n'y en a plus. Il s'agit d'écouter ses envies pas d'en devenir l'esclave. Ne pas répondre à une envie, lorsque c'est simplement factuel et sans jugement, ne crée pas de grosse frustration. Parfois l'envie se maintient, ou revient plus tard, parfois elle passe simplement toute seule.

- Je peux facilement m'affranchir des contraintes sociales. Je travaille principalement seule et dans tous les cas dans une ambiance informelle. Je n'ai donc aucune pression pour aller à la cantine ou au resto tous les midis. Je peux donc facilement sauter le déjeuner, et rien ne m'empêche de prendre un goûter quelque soit l'heure.

- A la maison également, j'ai un entourage compréhensif, qui ne voit pas de problème à ce que je ne mange pas forcément la même chose ni au même moment. Je suis cependant présente aux repas pour discuter si je n'ai pas faim.

- Dans le cas des repas de famille, invitations, ou resto prévus, je mange, car je n'ai pas envie de m'exclure totalement, de vexer, ou d'expliquer mon point de vue pour me coltiner ensuite les milles et unes recommandations de nutrition conventionnelles. Simplement je mange plus lentement et je suis ferme dans mes refus quand je ne souhaite pas être resservie.

- Cette nouvelle façon de faire me souligne la pression sociale que beaucoup de personnes se permettent d'exercer, perpétuant ainsi un formatage nocif derrière la bienveillance parfois sincère : on se permet de me rappeler que je devrais avoir peur de grossir quand je mange des choses riches. On m'explique à quel point c'est malsain de manger hors des horaires des trois repas conventionnels. On essaye de me convaincre que je devrais me laisser tenter par un gâteau, dont j'ai forcément envie, alors qu'en vrai j'ai sincèrement envie d'une compote. Bref comme d'hab quand on sort du moule, on se heure à la pression sociale qui tente de nous garder dedans. J'ai l'habitude pour pas mal d'autres raisons, mais il faut y être préparé.

- Ah oui, aussi, je m’interrogeais sur la façon de gérer ça par rapport aux enfants (je n'en ai pas encore). Je ne sais pas comment je ferai si un jour j'en ai : essayerais-je de ne pas les formater afin qu'ils continuer à manger "intuitivement" (ce qui est le cas des plus petits) ? Mais dans ce cas, devrais-je lutter en permanence contre l'influence de l'entourage, de l'école etc qui essayera de leur matraquer qu'il faut trois repas par jour à heures fixes avec proteines-lipides-glucides ?  Bon c'est pas pour tout de suite, mais je sais déjà que je ne forcerai jamais personne à finir son assiette. A priori, forcer un enfant à manger est la première étape qui le pousse à se couper de ses ressentis alimentaires et à ne plus écouter ses envies, puisqu'on l'empêche de tenir compte du signal de satiété.

Voilà, bonne chance à vous si vous avez envie d'essayer de vous reconnecter avec vos envies alimentaires, ça prend un peu de temps et d'effort mais je trouve que ça en vaut vraiment la peine.

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