15 Juin 2020
Vous serez peut-être intéressés par ce qui m'a poussée à m'intéresser à l'alimentation intuitive ainsi que par mes craintes et doutes à ce sujet, malgré lesquels j'ai décidé de me lancer en devant lutter contre mon formatage alimentaire.
Sur le premier mois d'expérimentation, j'avais grossi un peu. Mais j'ai reperdu, j'ai même perdu plus que ce que j'avais pris. En fait, après une période d'orgie, comme si j'avais besoin de me rassurer tout le temps sur le fait que "oui j'ai le droit de manger ça autant que je veux", la plupart des aliments que j’idolâtrais avant ont perdu de leur pouvoir d'attraction, et j'en mange rarement ou alors en beaucoup plus petite quantité qu'avant.
Le fait de manger lentement aide beaucoup aussi ça ce niveau. Par contre, c'est l'"astuce" que j'ai le plus tendance à oublier car ma tendance naturelle est de manger très très vite. C'est le seul point que je continue de "surveiller".
Et puis aussi savoir que je m'autorise à manger n'importe quand me permet de sauter des repas "conventionnels" sereinement, sans me dire "si je ne mange pas ce midi je vais devoir attendre ce soir parce qu'il est hors de question de grignoter".
J'ai aussi beaucoup combattu ma tendance à orthorexie en analysant honnêtement mes envies alimentaires : parfois j'ai vraiment envie de salade et parfois j'ai vraiment envie de pâtes. Et je n'essaye plus de me bourrer de salade pour avoir moins envie de pâtes. Je n'essaye plus non plus de faire des assiettes composées moitié pâtes moitié salade. Si j'ai envie de chocolat je ne me dis plus "je vais manger une pomme avant et on verra si ça fait disparaître l'envie". Je sais bien que ça ne la fait pas disparaître donc je mange mon chocolat sans me culpabiliser. Et au final j'aurais mangé du chocolat au lieu de manger du chocolat PLUS une pomme, donc au final j'aurais mangé moins.
Je vois aussi que mes envies se régule de mieux en mieux toute seul : après une ou deux journées de gras, j'ai envie de frais et de léger, alors qu'avant je m'infligeais du frais et du léger pour expier le gras.
Bref, c'est positif. Ça l'était déjà même en ayant un peu grossi, rien que pour le confort mental. Mais la du coup je sais que je vais pouvoir continuer sans me tracasser puis qu’à priori mon corps n'a pas l'intention de grossir plus que ça. J'ai accepté que mon poids était une fourchette et non un chiffre précis (et forcément cela implique qu'il en va de même pour mes mensurations). J'accepte donc d'être un peu plus épaisse à Noël ou à Pâques qu'à d'autres périodes de l'année et de laisser mon corps gérer ça.