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Ce que je sais

Alimentation intuitive (4) : déformatage

Vous serez peut-être intéressés par ce qui m'a poussée à m'intéresser à l'alimentation intuitive ainsi que par mes craintes et doutes à ce sujet, malgré lesquels j'ai décidé de me lancer.

Mes débuts sont intéressants, ce n'est pas évident de penser tout le temps à manger lentement, ni à m'interroger au lieu de manger machinalement mais ça semble porter ses fruits : je saute souvent le repas du midi, et je crois que je mange un peu moins en quantité.

En revanche, j'ai de grosses envies spécifiques, pourtant souvent des aliments très riches comme le chocolat ou le pain beurré, mais parfois plus incongrues : j'ai fait une fixation de deux jours sur les choux de Bruxelles, alors que ce n'est même pas la fête de la musique.

L'exercice le plus difficile est de ne pas porter de jugement sur ce que je mange. C'est la clé paraît-il pour pouvoir percevoir ses vraies envies sans qu'elles ne soient faussées par la réputation des aliments sur lesquels elles portent. Il ne faut pas non plus juger les quantités.

En fait sur le papier cela revient à rejeter toutes pensées du style "c'est pas raisonnable" "j'ai envie de frites mais je vais plutôt prendre la salade" ou, plus subtil "allez, après ce morceau j'arrête".

J'en ai d'ailleurs fait l'expérience avec mon chocolat préféré (chocolat au lait avec amandes caramélisées salées)

J'ai pris un carré de chocolat, je l'ai mangé lentement, j'ai fait une petite pause pour me demander si j'en voulais encore. Bien sûr que oui !

Deuxième carré de chocolat, savouré lentement. Encore ? Oui, pourquoi pas ! Mon envie avait cependant commencé a diminuer un peu.

Troisième carré, savouré lentement. Et là, au lieu de me demander de façon neutre si j'en avais encore envie, j'ai pensé "bon allez, encore un dernier et stop." Et paf ! A peine avais-je formulé cette pensée dans mon esprit que mon envie, qui était entrain de disparaître est remontée en flèche !

Je me suis donc efforcée de bloquer ma tendance naturelle à me juger en permanence, j'ai accepté mentalement l'idée de me taper toute la tablette. J'ai mangé un quatrième carré, je me suis interrogée de façon neutre sur mon envie d'en avoir plus, c'était un petit "oui". J'ai mangé un cinquième carré et mon envie était partie !

J'ai donc pu vérifier de façon très efficace que la culpabilité et l'interdiction renforce automatiquement l'envie (du moins chez moi). Intéressant mais du coup, il y a du boulot !

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